La naissance du phénomène Frenchy’s peut être attribuée à la rencontre de deux énergies complémentaires : l’esprit imaginatif de son fondateur Edwin Thériault et la soif d’aubaines chez les Acadiens de la Baie Sainte-Marie. C’est en 1971 qu’Edwin, surnommé Frenchy, partit de Boston avec 1000 livres de vêtements d’occasion dans son pick-up pour venir s’installer à la Baie. Les nouveaux voisins d’Edwin ne tardèrent pas à farfouiller dans sa cargaison insolite. Aujourd’hui, Edwin lui-même avoue que l’ampleur du phénomène économique et culturel de son entreprise a dépassé toutes ses attentes.
Au début, certaines personnes refusaient de se faire voir dans les friperies Frenchy’s, mais très rapidement, les histoires d’aubaines impensables ont gagné les plus récalcitrants. Aujourd’hui, Frenchy’s alimente au-delà de 25 des quelques 200 friperies des Maritimes. Les deux enfants d’Edwin ont pris la relève de leur père et poursuivent les opérations d’exportation en Inde, en Afrique et en Amérique du Sud ainsi que le commerce de chiffons Scotia-Wipers qui demeure l’activité la plus importante du commerce.
En 2010, les cinq magasins appartenant directement à la famille d’Edwin Thériault comptent plus de 50 employés. Plusieurs autres entrepreneurs se sont inspirés du succès du Frenchy’s original ou ont carrément copié sa formule. En plus de faire épargner des sommes considérables aux personnes qui magasinent chez Frenchy’s, l’entreprise peut se vanter d’avoir créé un climat de travail exemplaire pour son personnel. Ses clients apprécient l’atmosphère sociale de franche camaraderie qui rappelle drôlement les jasettes piquées dans l’ancien magasin du coin.